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Avec les progrès liés au numérique, l’usinage a effectué d’extraordinaires avancées ces dernières années, bénéficiant aux diverses industries comme l’architecture et le design, ou encore aux arts. Mais quelles sont les avancées en matière d’usinage qui trouvent des applications dans la sculpture moderne ?

L’usinage 5 axes

À la technique d’usinage 3 axes, déjà très précise, succède l’usinage 5 axes.

L’usinage 3 axes enlève les copeaux de matière à l’aide de machines-outils classiques comme par exemple la fraiseuse, et s’avère bien adapté pour les pièces peu profondes. Toutefois, il rencontre rapidement ses limites lorsqu’il s’agit d’usiner des pièces profondes, comportant d’étroites cavités, et ne permet pas dans ce cas de fournir des finitions soignées.

La technique d’usinage à 5 axes offre quant à elle un grand nombre de possibilités en matière de tailles et de formes de pièces usinables. L’outil d’usinage ne se dirige pas dans 3 directions mais dans 5 directions: il se déplace sur 3 axes linéaires X, Y et Z et tourne sur deux autres axes, A et B. Grâce à cette technologie, la pièce est approchée dans toutes les directions possibles, ce qui permet de travailler les cinq côtés. L’usinage 5 axes permet en outre d’usiner des pièces profondes, imposantes ou encore constituées de matériaux durs, avec un haut niveau de précision, une vitesse d’usinage plus rapide, de meilleurs rendements et moins de vibrations des outils.

Avec l’usinage 5 axes, il est possible de traiter plus de matières, de programmer et d’automatiser partiellement ou totalement le processus grâce à la fabrication assistée par ordinateur. Le temps de préparation est plus long que dans le cadre de l’usinage 3 axes, mais en contrepartie on manipule moins la matière.

L’usinage 5 axes permet également de faire de la sculpture sur bois, d’usiner une sculpture en polystyrène après scan d’une maquette et de réaliser de nombreuses sculptures modernes.

La fabrication additive

La fabrication additive est un procédé de fabrication d’objet physique à partir d’un fichier 3D. Cette technique consiste à empiler successivement des couches de matière comme du plastique, de la résine, du papier, du métal, et bien d’autres matériaux, sous différentes formes, poudre, fil ou encore liquide. Certaines sculptures sont mêmes réalisées en chocolat.

Ce processus commence par la fabrication d’un fichier 3D à l’aide d’un logiciel de conception assistée par ordinateur (CAO) ou d’un logiciel de modélisation en 3D. Le fichier contient l’intégralité des informations concernant les endroits où la matière doit être ajoutée et les transmet à l’imprimante.

La fabrication additive est particulièrement bien adaptée à la réalisation de prototypes et d’œuvres d’art puisque chaque exemplaire réalisé coûte le même prix. Grâce à l’impression 3D, les objets produits sont uniques, industriels et peuvent être fabriqués à partir de matériaux variés sans investir dans un outillage.

Les avancées en matière d’usinage profitent indéniablement à la sculpture moderne. On s’en rend d’ailleurs immédiatement compte en visitant des expositions comme “Imprimer le monde” au centre Georges Pompidou à Paris ou encore l’exposition Art Basel de Miami. S’y trouve un nombre impressionnant de sculptures réalisées grâce aux nouvelles technologies d’usinage. Ces techniques permettent de repousser encore plus les limites puisqu’on y découvre des œuvres de toutes tailles, depuis la microstructure jusqu’à la grotte, et composées de matériaux plus divers les uns que les autres.