- Son hétérogénéité : à cause de la singularité de sa croissance, le bois est composé de cellules de formes différentes et de densité variable.
- Son anisotropie : la structure cellulaire du bois est orientée.
- Son hygroscopie : en fonction de l’humidité et de la température ambiantes, le bois est susceptible de perdre ou de gagner en pourcentage d’eau.
- Sa rétractabilité : en fonction de son taux d’humidité, le bois peut augmenter ou diminuer en dimensions.
Les singularités du bois
Outre ces caractéristiques intrinsèques, le bois est un organisme végétal, et à ce titre, de nombreux paramètres entrent en ligne de compte dans sa maturité : humidité, ensoleillement, pollution, climat de la région, nature des sols… autant d’éléments qui ont grandement influé sur la manière dont le bois a poussé. Et comme tous les autres matériaux naturels, le bois possède des singularités qui doivent impérativement être prises en considération par ceux qui le travaillent. Parmi celles-ci, les plus courantes sont les nœuds (issus de la présence de branches lors de la croissance de l’arbre), de fentes (généralement dues à l’abattage de l’arbre et le séchage du tronc) ainsi que des irrégularités de fil (c’est à dire la présence de fibres de directions différentes). Les bois synthétiques, tels que particules de bois, agglomérés et contreplaqué) sont des matériaux considérés « inertes » et donc plus faciles à travailler. Plus besoin dans ce cas-là de se soucier du sens des fibres ou de la croissance. En revanche, d’autres contraintes sont à prendre en compte, notamment la présence de résines agglutinantes et de colles qui servent à relier les fibres entre elles.
Bois de fil, bois debout
Les propriétés et le mode de traitement du bois sont dictés pour une bonne part par la disposition des fibres du bois, c’est-à-dire ce que l’on appelle le fil. Le « bois de fil » (c’est-à-dire coupé longitudinalement dans le sens de la croissance des fibres) lorsqu’il est de petite section, se prête au travail en traction. En revanche, avec une section plus grande, il pourra être soumis à un travail en flexion. Le « bois debout » signifie quant à lui qu’il a été coupé perpendiculairement au fil du bois. Un tel bois est moins résistant à la traction et à la flexion, mais il est en revanche beaucoup plus résistant aux compressions.
Les outils
L’usinage du bois se fait à l’aide de machines-outils spécifiques, néanmoins proches dans leur conception des machines-outils utilisées pour l’usinage du métal. Ces machines utilisent cependant des outils plus légers et moins invasifs. Parmi les machines-outils les plus fréquemment utilisées, on trouve le tour à bois, ainsi que la mortaiseuse (utilisée pour la création de mortaises, les trous destinés à accueillir les tenons), la fraiseuse et la perceuse. Éminemment versatile, le bois se prête à toutes sortes d’applications, tels que mobilier, art et artisanat créatif, maquettes architecturales, design d’intérieur, jouets et également dans les domaines des industries navales et aéronautiques.